Le message du pasteur sur

1 Jean 5 : 1-5 

Jubilate - Réjouissez-vous !

 

 

1 Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l'a engendré aime aussi celui qui est né de lui. 2 Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. 3 Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, 4 parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. 5 Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? 



Moi, me disait un chrétien, quand je vais à l'Église, je veux entendre des choses fortes, qui me remuent le coeur, qui me donnent des ailes pour la semaine, qui m'enthousiasment pour le quotidien, qui me font bousculer les problèmes de la vie et qui me donnent envie de revenir comme on a envie de revoir un beau film au cinéma. 


Justement, le texte de ce jour nous dit des choses fortes, même extraordinaires, de quoi nous remplir les oreilles. L'apôtre nous lance :"Chrétiens, la victoire qui triomphe du monde, c'est votre foi !" 

-Voyons à quelle condition ?

-Voyons comment ?

I


Comme je viens de vous le dire, l'apôtre nous lance une parole choc :"La victoire qui triomphe du monde, c'est votre foi !" C'est beau ! C'est impressionnant ! C'est exaltant ! C'est très positif ! 

Avouez qu'il y a de quoi dresser les oreilles. Pharaon, César, Napoléon auraient bien voulu qu'un messager leur dise :"La victoire qui triomphe du monde, c'est votre génie, votre pouvoir politique, votre force militaire"

Qui ne voudrait pas être plus fort que le monde pour triompher de ses ennemis, pour apporter au monde des solutions d'espérance et de bonheur ? Et quel tyran, avide de domination et de pouvoir, refuserait la promesse d'une victoire qui triomphe du monde ? 

Et voilà que ce matin, l'apôtre Jean, car c'est lui, inspiré du Saint-Esprit, s'autorise à lancer aux membres d'une petite paroisse comme la nôtre : Mes frères et mes soeurs, votre foi, c'est pas du chiffon. Elle a à son actif une formidable victoire : elle triomphe du monde ! Même le plus petit d'entre vous, l'enfant baptisé fraîchement, le chrétien fragile, timide ou effacé, même celui-là a la victoire qui triomphe du monde ! 

L'homme de la rue, qui entend cela, se dit : Encore une publicité mensongère. Le coup de la lessive qui lave plus blanc, on connaît. Et celle qui triomphe de toutes les taches, même dans les noeuds, aussi. 

Il est vrai que dans toutes les religions du monde, chacun vante ses dieux et le pouvoir de ses sorciers et marabouts. Le récent conflit en Irak nous a montré comment dans chaque camp on se lançait des défis au nom du Tout-Puissant. C'est vieux comme le monde. Goliath aussi vantait ses dieux contre David qui défiait le géant au nom du Dieu d'Israël. 

Il ne suffit pas de se vanter du pouvoir de son Dieu. Il faut que la prétention repose sur du solide, si non oui, ce n'est que fanfaronnade et intimidation. Donc, si tu vantes la victoire de ton Dieu et la force de ta foi, tâche d'être sûr de l'un et de l'autre. Si non, t'es ridicule avec tes prétentions. 

Justement, l'apôtre, qui vient de nous gratifier d'un pouvoir mondial, nous précise aussitôt à quelle condition la foi est victorieuse du monde. Il dit : il faut être né de Dieu. Donc, sortez vos extraits d'acte de naissance et vérifiez si vous êtes nés de Dieu. 

C'est une forme rhétorique, une manière d'amener le sujet. N'empêche que l'argument demeure : Comment sait-on qu'on est né de Dieu, c'est-à-dire que Dieu est notre Père, que nous sommes ses enfants légitimes et que nous bénéficions de la force, du pouvoir et des avantages de notre Père céleste ? Sur quel front est gravé tout cela ? 

A cette question l'apôtre donne une réponse limpide et définitive : Est né de Dieu celui qui croit que Jésus est le Christ. 

Voyez-vous, rien n'est plus facile que de naître de Dieu et donc de se réclamer de sa paternité. Il suffit de se tourner vers le Christ, le Messie-Sauveur et d'en faire sérieusement l'objet de la foi, de l'espérance et du salut. "Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé(Joël 2 :32, Actes 2 :21, Rom.10 :13). "Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille" (Actes 16 :31). 

Donc, la foi victorieuse, qui peut se vanter d'avoir avec elle toute la puissance de Dieu, ce n'est pas la foi du n'importe quoi, ni la foi des impressions plus ou moins vagues, ni la confiance sentimentale au gré des émotions, ni la foi en des systèmes ésotériques ou philosophiques. 

La foi qui fait naître de Dieu et qui change complètement la donne, est celle qui croit au Christ mort pour les péchés et ressuscité pour la justification du coupable. Cette foi possède toute la puissance de Dieu comme il est écrit : "Par la puissance de Dieu, vous êtes gardés par la foi pour le salut" (1 Pierre 1 :5).

Plus loin, le même apôtre met les points sur les i, afin que les choses soient claires. Il écrit :"Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils n'a pas la vie". C'est net et c'est catégorique. C'est une réponse à ceux qui s'abusent si facilement en disant, pour justifier leur croyance : nous avons tous un même Dieu. C'est beau. Ça fait très fraternel et très oecuménique. Mais c'est faux. Pour être né de Dieu il faut passer par le Christ, dont le sang purifie. Sans cette purification par le sang du Christ on demeure en dehors de la famille de Dieu et l'on est sans salut et sans espérance céleste. Et ici, la vantardise ou la prétention ne change rien. 

Nous n'avons pas le droit de donner aux gens l'illusion qu'ils ont une foi victorieuse, qu'importe leur croyance. En dehors du Christ, il n'y a pas de foi victorieuse. Je n'ai pas le droit de dire à un musulman ou à un israélite :"Tu as une foi victorieuse"

Voyez-vous, je vous avais dit qu'il ne suffit pas de vanter son Dieu et son triomphe. Il faut que la prétention repose sur du solide. Or la Bible tout entière ne connaît qu'une foi qui triomphe du monde : Elle a pour fondement le Christ Sauveur. Jésus ne dit pas autre chose dans Jean 3 : 16 : "Dieu a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui, ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle".

Et pour que les choses soient encore plus claires, Saint Jean, qui aime les tests, nous soumet au contrôle suivant :"Quiconque aime celui qui a engendré le Christ, aime aussi celui qui est né de lui. Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu et que nous pratiquons ses commandements"

Nous prendrons ici le mot commandement dans le sens large, c'est-à-dire non seulement les Dix Commandements, mais toute la Parole de Dieu. Car il est clair que l'apôtre ne songe pas seulement à l'obéissance à la Loi mais aussi à toute la parole inspirée comme le dit Jésus :"Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole". 

Le test est simple : la vraie foi engendre le vrai amour. Cet amour a plusieurs directions : c'est aimer Dieu, aimer sa Parole, aimer les frères. 

Ce test nous sert à voir si notre foi en Christ est authentique, sérieuse et vivante, bien accrochée aux promesses du Seigneur ou bien si elle n'est que fantasme, illusion, froideur et mort. Car la fausse foi ou la foi morte, ça existe. Et l'apôtre ne veut pas entretenir un malentendu. 

Ainsi, celui qui dit : j'aime Dieu, mais qui hait son frère, est un menteur, et l'amour du Père n'est pas en lui. 
Celui qui dit : J'aime le Christ, mais qui répand en son nom des fausses doctrines, est un menteur, un faux prophète. 
Celui qui dit : j'aime Dieu et qui continue à vivre comme un païen et un publicain, n'est pas né de Dieu. 

Celui qui dit : Seigneur ! Seigneur ! Alléluia ! Alléluia ! Mais qui ne médite jamais l'Écriture, qui méprise le culte, la prière, la prédication, l'amour fraternel, la paroisse, le ministère de son pasteur, celui-là aussi a une foi qui se leurre. Voyez, la foi chrétienne qui fait naître de Dieu, fait aussi naître le vrai amour. Et cette foi ne souffre aucun compromis. Elle n'aime pas le flou artistique. 

Donc, ceux qui n'ont pas l'amour de Dieu, du Christ et de sa Parole, ceux-là n'ont pas la foi qui triomphe du monde. Ils peuvent se vanter. Ils ne peuvent pas triompher. 

II


Voyons maintenant comment la foi triomphe du monde. Rappelons que dans l'Écriture le monde c'est l'humanité incrédule, enfermée dans la corruption et donc sous le jugement de Dieu. C'est dans ce sens que l'apôtre dit : « N'aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui" (1 Jean 2 :15). Donc, on ne peut pas être chrétien et mondain. L'un exclut l'autre. 

Il est évident que le monde, avec ses péchés et ses convoitises, est une puissance considérable qui nous dépasse, même qui nous écrase. Ce monde constitue une force d'opposition, d'incrédulité et de tentation qui a de quoi effrayer et même décourager la foi la plus vaillante. Pourtant l'apôtre nous lance une parole impressionnante. J'ai bien lu et vous avez bien entendu. Il dit : "La victoire qui triomphe du monde, c'est votre foi". 

C'est comme s'il nous disait : Mes amis, pour vous, le monde, avec son incrédulité, sa perversion, ses égarements et sa méchanceté, n'est plus un problème. Votre foi est désormais une force, une victoire qui triomphe de tout. 

Voyez-vous, ce sont des promesses pareilles qui me donnent envie de croire. 

L'apôtre commence par nous rassurer en nous disant que demeurer fidèle aux commandements de Dieu n'est pas une chose pénible, parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde. L'auteur de notre nouvelle naissance et donc de notre foi et de notre vécu dans cette foi, c'est Dieu. "C'est lui qui produit en nous le vouloir et le faire" (Phil. 2 :13). C'est lui qui nous rend forts et victorieux. 

La foi chrétienne, ce n'est pas apprendre à gérer seul sa vie, ses problèmes et ses impasses, c'est apprendre à se reposer de plus en plus et de mieux en mieux sur le Christ et sa Parole et à le laisser, lui, gérer tous nos problèmes dans ce monde. Ce même Christ nous dit :"Sans moi, vous ne pouvez rien faire" (Jean 15 :5). C'est pourquoi il est encore écrit :"Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous" (1 Pierre 5 :7). Voilà, la foi qui vit et qui croit se décharge sur Christ. C'est comme çà qu'on est victorieux du monde malgré ses problèmes. C'est là la clé de la réussite et du succès. 

Donc, pour un enfant de Dieu, il n'est pas pénible de dire :"Parle, Seigneur, ton serviteur écoute" car dans cette écoute il y a l'amour du Père, avec en prime le succès et la réussite. 

Jésus dit :"Venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos". C'est cela, la prise en charge promise par le Christ. En lui, tout fardeau est allégé, toute peine est soulagée, toute larme est essuyée, toute victoire est assurée, même dans la faiblesse et dans l'apparente solitude et pauvreté. 

Creusons encore mieux l'affirmation de l'apôtre et montrons en quoi notre victoire qui triomphe du monde est immense. 

Premièrement, nous avons changé de camp. La mentalité de ce monde, avec ses vices et sa corruption, n'est plus notre partage. Nous le haïssons et le fuyons. Nous avons mieux à faire : aimer Dieu, aimer sa parole, aimer le prochain. Donc, notre victoire, est une victoire d'amour. 

Deuxièmement, notre victoire est une victoire sur le mal. Nous sommes passés de la mort à la vie. Nous étions des enfants de colère, assujettis au diable et au monde. Dieu a fait de nous, par le sang de son Fils, des enfants repentants et pardonnés. Notre avenir débouche sur la paix éternelle. Quel triomphe, mes amis, que celui-là ! 

Troisièmement, nous sommes victorieux même dans l'épreuve. Le Seigneur les contrôle, les dose et les utilise à bonne fin. Il faut qu'elles contribuent à renforcer en nous l'espérance et la victoire, par une foi plus vive, plus audacieuse. C'est en cela que les épreuves du croyant sont plus précieuses que l'or fin à 18 ou 24 carats. 

Quatrièmement, nous avons dans la Bible des promesses à faire pâlir le monde entier : Il est écrit : "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?" (Rom 8 :31). Il est écrit : "Toutes choses concourent au bonheur de ceux qui aiment Dieu" (Rom.8 :28). Qui dit mieux ? N'est-ce pas là une formidable victoire sur le monde ?

 Cinquièmement, nous avons, au-delà de ce monde, une espérance inouïe. Elle dépasse la mort, elle regarde la vie dans le royaume des cieux. Donc, nous n'attendons rien du monde. Nous attendons tout de la mort et du retour du Christ. Nous disons avec Paul : j'ai le désir d'être là-haut. 

Cette victoire, nous n'avons pas à la mériter, ni à l'imaginer par des tours de force de l'esprit. Nous n'avons rien d'autre à faire que de laisser le Christ mener notre barque sous les tempêtes et les orages. C'est lui qui nous a dit :"Prenez courage, j'ai vaincu le monde". C'est comme s'il nous disait : faites comme moi, dormez en paix dans la barque de la vie. Soyez les optimistes de ce monde ! 

Mais au fait, est-ce que cette victoire de notre foi a fait ses preuves dans notre vie et dans celle des autres ? Certes ! 

Tout chrétien né de Dieu peut dire : Christ est ma vie ! Son pardon me console de toutes les misères de la chair et du monde. 

Tout Chrétien peut dire : j'ai renoncé au péché et à Satan, et ma joie est de servir le Dieu Vivant. 

Tout chrétien sincèrement fondé sur l'Évangile peut attester, oui Dieu m'a fait surmonter d'innombrables épreuves. Il m'en a tiré victorieux. Oui, Dieu a exaucé de nombreuses prières. Oui, Dieu m'a trouvé des solutions géniales auxquelles je ne pensais pas du tout. Oui, j'ai dans le coeur une espérance que je ne voudrais jamais perdre, fut-ce pour tout l'or du monde. 

Oui, j'ai dans le coeur des cris de joie et des extases quand je songe à l'amour de mon Dieu. Oui, ma foi est une belle victoire précieuse. Elle me console bien des fois dans les tourmentes de la vie. 

Voyez aussi comment, dans la Bible, les témoignages de la victoire qui triomphe du monde sont innombrables. Il y a d'abord celle du Christ. Il était mort, et voici il est vivant. C'est lui qui nous garantit : "Voici, je suis avec vous, tous les jours, jusqu'à la fin du monde". 

Puis, il y a celle de tant de croyants. Il y a celle de Gédéon, faible en moyen, mais fort en Dieu. Il y a celle de David contre le Goliath méprisant. Il y a celle de Moïse contre la puissance mondiale de l'époque : l'Égypte, avec ses milliers de chars et de cavaliers. Il y a celle de Siméon, cet homme qui a espéré contre toute espérance et qui a dit, en voyant l'enfant Jésus : "maintenant je peux partir en paix, mes yeux ont vu le salut"

Il y a celle de Paul, ce séide pharisien, respirant le meurtre et le sang. Il fut vaincu par la grâce. Il devint le champion de l'évangélisation du monde païen. 

Il y a Etienne, le premier martyr de l'Église qui a préféré les pierres, la lapidation et la mort plutôt que de taire la vérité de son Christ. C'est sur ce martyr que le ciel s'est ouvert, et que le Christ s'est avancé pour prendre son disciple dans les bras et le consoler d'une victoire éternelle. 

Après eux, c'est une multitude de témoins qui ont combattu le bon combat, qui ont préféré la misère et la mort plutôt que d'abandonner un seul iota de l'Évangile. 

Tous ces témoins ont vaincu le monde. Ils sont au ciel. Comment ? Grâce à qui ? Grâce à leur foi bien vissée en Christ le rocher de leur salut. 

Ainsi est démontrée par le vécu même des enfants de Dieu cette parole étonnante : La victoire qui triomphe du monde, c'est votre foi. Marchons sous le flambeau éclatant de cette victoire. Ne crains rien, petit troupeau, le Seigneur t'a donné la victoire. Amen ! 

 

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